Aucune race canine n’a jamais dépassé 72 km/h lors d’un sprint chronométré. Le Greyhound détient ce record, mais certaines lignées de chiens, moins connues, présentent des performances étonnantes sur de plus courtes ou plus longues distances. Les différences de vitesse ne dépendent ni uniquement de la taille ni exclusivement de la morphologie, contrairement à certaines idées reçues.
Parmi les races classées comme les plus véloces, certaines sont issues de croisements récents, d’autres conservent un patrimoine génétique remontant à plusieurs siècles. Les critères de sélection varient selon les usages : chasse, course ou simple compagnie.
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Pourquoi certains chiens sont-ils de véritables sprinteurs ?
Un levrier greyhound lancé à pleine vitesse, c’est une leçon d’ingénierie naturelle. Ce chien, régulièrement cité comme la race la plus rapide, combine une poitrine profonde et une colonne vertébrale souple, une alliance qui propulse chaque foulée et favorise une récupération éclair. Le greyhound culmine à 72 km/h en pointe, loin devant n’importe quel humain sur 100 mètres.
Si l’on observe les races de chiens taillées pour la course, on remarque rapidement des points communs frappants : des muscles étirés, des pattes effilées, une ossature réduite au strict nécessaire et un museau long qui maximise l’oxygénation. L’agilité complète le tableau, ces chiens devant pouvoir bifurquer brutalement sans jamais perdre l’équilibre. Les whippets et levriers espagnols (galgos) en sont la preuve vivante : ils avalent les distances à un rythme qui laisse pantois.
Cette vitesse maximale n’est pas le fruit du hasard. Elle s’explique par une longue histoire de sélection humaine, guidée par l’envie de créer des champions de la chasse et de la course. Les levriers incarnent cette spécialisation, conçus pour associer vitesse et agilité quand d’autres races misent sur la puissance ou la résistance. Tous ces sprinteurs affichent une génétique calibrée pour l’explosivité, chaque muscle tendu vers la performance.
Les races de chiens les plus rapides : classement et records étonnants
Impossible de parler de vitesse sans évoquer le levrier greyhound : ses 72 km/h le placent nettement en tête des chiens les plus rapides. Sa silhouette affûtée et ses muscles saillants font merveille sur les pistes, où il règne en maître. Juste derrière, le saluki, surnommé « gazelle du désert », impressionne par son endurance : il peut soutenir 68 km/h sur de longues distances, héritage de ses origines de chasseur du Moyen-Orient.
Dans le peloton de tête, le whippet se démarque par une accélération redoutable, atteignant 56 km/h en un rien de temps. Ce lévrier miniature, proche cousin du greyhound, séduit par sa légèreté et sa rapidité. Le barzoi, aussi appelé lévrier russe, n’est pas en reste : il tutoie les 55 km/h, une vitesse utile lors des grandes chasses sur les steppes glacées.
Certains outsiders créent la surprise. Le jack russell terrier, nerveux et compact, dépasse 45 km/h lorsqu’il part à la poursuite d’une proie. Le braque hongrois ou vizsla conjugue rapidité et endurance, ce qui le rend précieux pour la chasse à courre.
Voici une synthèse des vitesses de pointe par race :
- Greyhound : 72 km/h
- Saluki : 68 km/h
- Whippet : 56 km/h
- Barzoi : 55 km/h
- Jack russell terrier : 45 km/h
- Braque hongrois (vizsla) : 45 km/h
Chez tous ces chiens, la morphologie n’est pas un détail : membres effilés, poitrine profonde, muscles secs et allongés. Chacun traduit à sa façon une histoire de sélection, où puissance, agilité et vivacité se conjuguent pour tutoyer les records.
Au-delà de la vitesse : tempérament, besoins et vie quotidienne de ces athlètes
Les chiens les plus rapides ne carburent pas en permanence à plein régime. Leur quotidien se joue dans la nuance. Le levrier greyhound, star des pistes, étonne par son calme hors des stades, il mérite bien son surnom de « canapé sur pattes » une fois la course terminée. Le saluki, élégant et réservé, cultive une fidélité discrète qui en fait un compagnon aussi attachant que singulier.
Ces races athlétiques requièrent un mode de vie adapté. Quelques minutes de balade ne suffisent pas. Il faut prévoir des séances de course en liberté, dans des espaces clos et sûrs, pour répondre à leur besoin de mouvement et préserver leur équilibre. Le whippet aime alterner sprints brefs et longues périodes de repos, tandis que le jack russell terrier, toujours en alerte, doit aussi être stimulé mentalement.
Le braque hongrois (ou vizsla), né pour la chasse au gibier, combine endurance et délicatesse. Ce chien s’épanouit avec des activités variées : pistage, jeux de flair, canicross. Le levrier espagnol (galgo) est, quant à lui, taillé pour les grands espaces.
Leur alimentation doit soutenir leur rythme effréné : un apport renforcé en protéines et en énergie s’impose. Un environnement stable, une socialisation bien menée et une routine rassurante sont les clés de leur équilibre, loin des clichés de l’athlète hyperactif.
Adopter un chien rapide : ce qu’il faut savoir avant de se lancer
Accueillir un chien rapide chez soi, c’est entrer dans une aventure exigeante et stimulante. Impossible de résumer le greyhound, le whippet ou le saluki à leur seule vitesse : leur sensibilité, leur besoin de mouvement et leur tempérament méritent réflexion.
Un levrier greyhound ou un jack russell terrier ne se contente pas d’une promenade. Ces races de chiens les plus rapides débordent d’énergie et réclament bien plus. Pour répondre à leurs attentes, il convient d’intégrer à leur routine des activités telles que :
- grandes courses dans des zones closes et sûres,
- séances de jeu énergiques,
- apprentissage et exercices de réflexion.
La question de la sécurité ne doit jamais être négligée. Un chien capable d’atteindre 70 km/h demande une vigilance constante. Harnais adaptés, espaces parfaitement clôturés et rappel travaillé sont indispensables pour éviter les accidents.
Le choix d’une race chien plus rapide doit se faire en cohérence avec votre rythme de vie. Certains, comme le greyhound, alternent entre sprints fulgurants et longues siestes. D’autres, à l’image du jack russell terrier ou du vizsla, additionnent vitesse et besoin d’interactions. L’investissement personnel ne s’arrête pas à l’exercice : une alimentation spécifique et la prévention des fugues sont à prévoir.
Vivre avec un chien rapide, c’est construire une relation unique, forgée à chaque sortie et chaque défi partagé. Ce lien, c’est la promesse d’une complicité rare, à la hauteur de la fougue de ces athlètes hors normes. Qui sait, peut-être qu’un jour, votre compagnon vous surprendra par un sprint mémorable ou par l’intensité de son regard au retour d’une course effrénée.


